Déménager n’est jamais une étape aisée, encore moins lorsqu’il s’agit d’un déménagement à l’international. Les familles expatriées ont beau être plus souvent soumis à ce genre d’épreuve, ce moment n’en reste pas moins difficile car de nombreux paramètres nous échappent et beaucoup de questions restent sans réponses.

La manière d’appréhender ce changement dépend d’une part, des raisons qui nous amènent à nous déplacer (dans les cas ici mêmes, ce sont des raisons professionnelles bien souvent, mais pas uniquement bien sûr), d’autre part, de l’attitude des parents.

Accueillir ses émotions et l’écoute active

Commencer régulièrement à en parler plusieurs semaines avant le déménagement est une belle option.

L’annonce est une première étape importante Il n’est pas utile de rendre ce moment trop cérémonial. Soyez avant tout disponible pour recueillir ses premières impressions, ses pensées, doutes et surtout émotions.

L’accueil des émotions est ici crucial. Une écoute active permettra à votre enfant de décharger tout ce qu’il a dans la tête et surtout sur le cœur.  Pour ce faire, n’hésitez pas à reformuler ses dires en paraphrasant, surtout les phrases qui ont une forte charge émotionnelle, afin de vous assurer d’avoir complètement saisi votre enfant.  S’il partage avec vous qu’il refuse de déménager, n’essayez pas de le convaincre du contraire :

 « Tu n’as pas envie de déménager. Tu aimerais rester ici car tu as tous tes copains. C’est vrai que nous nous sommes construits une belle vie ici. » Soyez le plus sincère possible, c’est une condition Sine qua non pour que votre enfant se sente entendu et reconnu dans ce qu’il traverse.

 N’essayez en aucun cas :

De le rassurer, le conseiller, surenchérir, moraliser, consoler, interroger, corriger, dévier sur des anecdotes…

 Accueillir avec empathie  demande de faire le vide dans notre esprit et écouter de tout notre être. Attention, c’est un exercice épuisant lorsqu’on débute, et même encore après…

Une fois que vous pensez que votre enfant a réellement été entendu (vous pouvez l’observer grâce a une diminution du flot de parole, une détente de ses membres (n’hésitez pas à établir un contact physique avec lui, l’ocytocine, l’hormone de l’amour sera un puissant allier dans votre démarche d’accompagnement), vous pouvez investiguer sur le besoin qu’il y a peut-être derrière. Je dis bien « peut-être » car sans doute qu’une écoute de qualité lui suffira à ce moment-là. Vous en reparlerez bien d’autres fois et pourrez sans doute, aller plus loin.

Votre enfant a-t-il simplement besoin d’écoute, d’empathie, de proximité, de réciprocité, de confiance, de partage ou d’être rassuré…. ?

Si vous faites face à des comportements particulièrement inapropriés dans ces instants-là (et même en général ;-), c’est que vous êtes face à un enfant qui vous prie de satisfaire un besoin. On entend ici par besoin, les besoins de base qui nous permettent d’accéder à un degré satisfaisant de bien-être. Voici encore   quelques exemples de besoin : réconfort, respect, sincérité ou encore soutien. Et La liste est longue… !

Les semaines qui précèderont ce grand changement mais aussi celles qui les suivront seront enclines à une instabilité forte mais aussi à  des comportements certainement inappropriés. Opter pour une forme de lâcher-prise peut vous permettre à vous aussi de traverser cette étape sans trop d’encombres. Multipliez les occasions de vous connecter à lui.

Il est tout à fait possible que des régressions (langagières, d’acquisitions motrices ou sociales plus ou moins récentes) fassent surface. Ne vous en inquiétez pas et ne lui en tenez pas rigueur. Accompagnez-le le plus calmement possible, mobilisez vos compétences d’écoute active, c’est ce dont il aura toujours besoin.

Quelques idées d’activités communes

Pour finir, voici quelques activités que vous pouvez proposer en dehors de ces moments intenses d’écoute (mais qui n’en provoqueront pas moins). Elles vous permettront de dialoguer posément, de vous préparer à cette nouvelle vie et de consolider vos liens familiaux.

– Pour les plus jeunes, vous pouvez jouer au « grand déménagement ». Glissez-vous dans son monde imaginaire et proposez-lui cette thématique ;

– lire ensemble ou lui proposer  un des livres conseillés sur ce thème ;

– Mener des activités exploratoires pour découvrir ce nouveau pays : aller sur Google map/Street, parcourir le site de sa nouvelle école, élaborer des plats de la cuisine du futur pays d’accueil et enfin, le faire participer au déménagement à son échelle.

Et vous, dans tout cela ?

Pour finir, nous mentionnerons que pour pouvoir écouter activement son ou ses enfants avec empathie, cela est plus facile si nous avons été nous aussi entendu de la même manière.

Alors, comment vous-sentez-vous à l’approche de ce déménagement ?

Claire de Famille Eclairée – pour œuvrer vers une éducation respectueuse.

“Illustration tirée de l’album jeunesse Ulysse petit expat”,

http://heureuxcommeulysse.com/livre-enfant-expatriation/

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